Que ferez-VOUS pour aider à relever le défi de l’offre de logements au Canada?

Que feriez-vous pour contribuer positivement à l’offre de logements abordables au Canada? En ayant recours à des technologies innovatrices? À des procédés nouveaux? À des matériaux uniques? À des politiques revampées? Les responsables du cycle 4 du Défi de l’offre de logement de la SCHL souhaitent recueillir vos idées.

Basé sur les trois cycles précédents lors desquels on s’est attaqué aux obstacles à l’amélioration de l’offre de logements, le cycle 4, baptisé Bâtir pour l’avenir : Construction novatrice pour l’abordabilité du logement, est axé sur la construction. Cependant, il ne s’agit pas seulement de bâtir les maisons plus rapidement. Il s’agit d’y arriver de manière plus durable et abordable – et de préserver ce qui existe déjà.

L’objectif n’est pas de tout repos : s’assurer que les Canadiens occupent le logement dont ils ont besoin, peu importe leur revenu.

Pour vous présenter ce nouveau cycle (dont le lancement a eu lieu le 19 janvier), nous nous sommes entretenus avec Sean Gadon, activiste dans le domaine du logement et conseiller du Défi sur ce qui rend le cycle 4 si important et sur les possibilités excitantes qu’il entrevoit au cours de cette phase du Défi.

La solution au problème de l’offre ne consiste pas seulement à bâtir de nouvelles maisons.

Le cycle 4 vise à s’attaquer à tous les obstacles à l’innovation dans le domaine de la construction, depuis les coûts élevés d’acquisition des matériaux jusqu’aux complexités entourant la réalisation des projets. Gadon considère cependant qu’il existe quelques perceptions profondément ancrées autour du logement et que le secteur immobilier est responsable d’un des plus gros obstacles.

Premièrement, on croit que la solution à la crise qui touche l’offre de logements repose uniquement dans les nouvelles constructions. Cependant, les nouvelles constructions ne représentent qu’une partie de l’énigme : le maintien et la réorientation de l’offre actuelle devraient englober davantage de choses.

« Dans la lutte aux changements climatiques, les édifices les plus verts sont ceux qui sont déjà construits, » de dire Gadon. « Ainsi, alors que nous avons définitivement besoin de nouvelles maisons, ce cycle est également grandement axé sur la rénovation et sur la préservation des 14,6 millions de maisons qui existent déjà au Canada. Nous devons comprendre la façon de les rendre plus éconergétiques et plus accessibles, la façon de les moderniser et de les entretenir, la façon d’obtenir un financement innovateur et la façon de préserver ce qui représente déjà un patrimoine incroyable en matière de logements au Canada. »

La financialisation du logement constitue également un obstacle

Nous vivons dans une société où l’on voit le logement avant tout comme un bien et ensuite comme un besoin pour les gens. L’immobilier est devenu un moyen de se bâtir une richesse. Par conséquent, il existe pour répondre aux besoins des investisseurs et non des utilisateurs, en particulier dans les cadres urbains.

« Le promoteur de condos vend un produit dont il n’est pas responsable de l’entretien, » de dire Gadon. « Ce produit deviendra le problème d’une autre personne d’ici quelques années. Par conséquent, à quoi bon dépenser plus pour qu’il soit plus efficace ou pour qu’il dure plus longtemps? Il n’est aucunement incité à le faire. Par contre, un constructeur de logements locatifs qui se chargera d’exploiter l’édifice est vraiment intéressé à intégrer d’emblée des pratiques écologiques et durables afin de réduire les coûts de fonctionnement et prolonger sa durabilité. »

Ainsi, comment fait-on pour modifier les mentalités afin de bâtir des maisons pour les gens qui sont ceux qui y habiteront? Il s’agit là d’une des nombreuses questions auxquelles les participants au Défi doivent tenter de répondre.

Le temps est venu de s’attaquer à ce problème démodé qu’est le zonage municipal

Gadon souligne un autre obstacle majeur, soit la politique municipale. Les règles strictes en matière de zonage empêchent la densification et contribuent à l’étalement urbain. Plutôt que de continuer simplement d’étendre nos villes avec des tracts sans fin de structures unifamiliales, nous devons trouver des alternatives intelligentes et durables.

Ainsi, pour quelle raison ne peut-on pas construire davantage de logements dans les quartiers actuels plutôt que d’empiéter sur la ceinture de verdure? Pour quelle raison les gens ne peuvent-ils habiter dans les zones commerciales? Cette rigidité n’a plus sa place, puisqu’elle nuit définitivement à une augmentation de l’offre.

« L’idée, qui consiste à construire de nouvelles maisons dans les quartiers, commence à s’implanter, puisque Vancouver est la première à l’adopter, alors que Toronto est également en train de l’examiner, » déclare-t-il. « Le temps est venu d’ouvrir ces règlements de zonage et de construire des maisons multifamiliales, des allées, des maisons groupées sur jardin et d’autres immeubles accessoires. Les conversations entendues après la pandémie sur un changement de vocation des tours à bureaux représentent une autre tendance positive. »

Vous avez besoin d’inspiration?

Voici d’autres exemples qui suscitent l’excitation de notre expert en logement.

• Une initiative qui encourage les propriétaires de maison à remplacer leur fournaise au mazout par des thermopompes, qui sont bien plus écologiques – ce qui est particulièrement important dans l’est du Canada où l’on ne trouve pas de conduites de gaz naturel.
• L’utilisation du bois massif plutôt que le béton pour les immeubles multirésidentiels représente une option plus écologique et moins dispendieuse.
• La construction de maisons usinées aide les industries à unir leurs efforts dans un cadre contrôlé.
• Le mouvement des mini-maisons, qui offre des possibilités énormes en milieux urbain et rural.
• “Planification ascendante” est une technologie qui améliore la coordination entre les différents corps de métiers pour aider à livrer les maisons à temps et dans les limites du budget.
• La construction de maisons nues et l’impression en 3D dans la construction pour augmenter le nombre d’options abordables. ascendante” 

Ce ne sont là que quelques exemples de façons dont nous faisons mieux les choses lorsqu’il s’agit de logement. Cependant, un défi de cette taille demande une TONNE d’idées géniales… et ces idées proviennent non seulement des « intervenants habituels ».

« J’espère recevoir des propositions de fondations dans le domaine de l’enseignement et de groupes de réflexion, d’organismes communautaires, de groupes à but non lucratif et de groupes coopératifs dans le domaine du logement, des gouvernements des villes, des provinces et des territoires, du secteur privé, ainsi que de tous les groupes qui ont été sous-représentés ou qui ont souffert de discrimination lorsqu’on parle de logement, » de dire Gadon « Nous voulons recueillir les idées de tout le monde.

N’hésitez pas à nous aider en présentant votre demande.

Le processus de demande est invitant, alors qu’Evergreen et Innovation 7 offrent un soutien considérable tout-à-fait gratuitement – nous voulons vous aider à remplir votre demande le mieux possible. Gadon, qui a collaboré avec des douzaines de participants au Défi pour les aider à trouver des solutions, souligne à quel point le programme est accessible et inclusif : « Les gens sont étonnés et ravis de constater que le gouvernement fédéral offre un programme si convivial et utile et qu’on offre même un financement de démarrage pour mettre vos idées à l’épreuve. »

Vous aimeriez soumettre vos idées innovatrices au domaine de la construction pour contribuer ainsi à bâtir un avenir meilleur pour les Canadiens? Communiquez avec nous pour commencer.